Ce 20 novembre, date d’anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, la Première ministre a annoncé un plan de lutte contre les violences faites aux enfants

L’Amicale du Nid rappelle que les violences faites aux enfants prennent plusieurs formes qui engendrent des vulnérabilités, qui, ensuite, face à des facteurs déclenchants, peuvent véritablement mettre en danger les enfants puis les mêmes devenus adultes.

Parmi ces violences, les violences sexistes et sexuelles, dont les violences du système prostitutionnel à l’encontre des enfants, dont les pédocriminels sont le premier maillon contre lesquels une politique pénal forte doit être affirmée et mise en œuvre.

 

Les chiffres sont accablants. Parmi eux :

  • Chaque semaine, un enfant meurt sous les coups de ses parents,
  • En 2021 +16% de violences intrafamiliales non conjugales par rapport à 2020,
  • En 2022 : Le 119 a traité les situations de 40 334 enfants en danger ou en risque de danger : 24% des Français de plus de 18 ans estiment avoir été victimes de maltraitances graves dans leur enfance (sur un échantillon de 1 000 Français) ;
  • Chaque année, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles, dont 77% au sein de la famille (estimation CIIVISE) ;
  • Les enfants en situation de handicap ont un risque 2,9 fois plus élevé d’être victimes de violences sexuelles ;
  • 13 % des femmes et 5,5 % des hommes disent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance, dont 4,6 % des femmes et 1,2 % des hommes disent avoir subi des violences incestueuses (enquête INSERM, 2021) ;
  • Chaque année, 1 enfant sur 7 est victime de violences dans le sport ;
  • En 2022, 31% des parents déclarent que leur enfant a été au moins une fois victime de cyber-violence au cours de sa vie numérique.

 

Ajoutons qu’on estime à 10 000 le nombre d’enfants victimes du système prostitutionnel.

 

Ce plan de lutte contre les violences faites aux enfants – 2023-2027 – a été présenté dans un dossier de presse de 28 pages : il dresse le bilan du plan 2020-2022, les chiffres clés, et les avancées en 2023.

 

Notamment, concernant les victimes du système prostitutionnel, est présenté le bilan suivant :

  • Premier plan national de lutte contre la prostitution des mineurs, lancé le 15/11/2021 ;
  • 1 centre sécurisé pour l’accueil de 12 mineur.es victimes de traite des êtres humains (et pas seulement à des fins d’exploitation sexuelle) ;
  • Extension du dispositif parisien de protection des mineur.es victimes de traite des êtres humains sur les territoires les plus impactés.

 

Le Plan de lutte contre les violences faites aux enfants – 2023-2027 – se décline en 6 grands objectifs :

  • Protéger les enfants ;
  • Prévenir le passage à l’acte et la récidive (des auteurs) ;
  • Améliorer la prise en charge des enfants victimes ;
  • Soutenir les parents, sensibiliser et mobiliser la société civile ;
  • Outiller et soutenir les professionnels ;
  • Développer les données et les connaissances pour améliorer la prévention des violences et la protection des enfants.

 

Concernant les victimes mineures de la prostitution, le plan fixe les objectifs suivants :

  • La coordination des acteurs sur le territoire avec l’expérimentation de 10 délégués départementaux à la protection de l’enfance en appui aux Préfets pour décliner et articuler la lutte contre les violences faites aux enfants et la prostitution des mineurs ;
  • Une campagne annuelle nationale de lutte contre toutes les formes de violences.

 

Notons que ce plan sera complété par :

  • Le 3e plan de lutte contre la traite des êtres humains est annoncé le 06 décembre (76% à visée d’exploitation sexuelle selon les données des associations, dont 94% de femmes, 13% de mineur.es. Pour plus d’information : Le plan complet
  • La stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel sera présentée courant janvier, et victimes mineures et majeures, car les mêmes causes du système produisent les mêmes effets.