Une campagne de communication sur la prise en charge des auteurs de violences conjugales est officiellement lancée par le Gouvernement

L’Association de Réinsertion Sociale du Limousin (ARSL) est chargée de la sensibilisation du public sur cette question et coordonne l’ensemble des Centres de Prise en Charge des Auteurs (CPCA), en partenariat avec le Ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations.

 

Cette campagne est bienvenue et l’Amicale du Nid la salue. Toutefois, rappelons que la violence c’est aussi celle qui est faite aux femmes en situation de prostitution. Laurence Noëlle, survivante de la prostitution où elle était dès ses 17 ans dans les rues de Paris l’exprime en quelques mots :

 

« Je reste marquée par cette expérience indicible. Les personnes vous traitent comme des moins que rien… La prostitution, je l’ai vécue comme une suite de viols, je me demandais comment ces hommes pouvaient défiler sans poser de questions, pas un seul ne s’est inquiété de ma détresse… » 

 

Dans la prostitution, les auteurs de violence sont aussi des hommes, qui attentent aux droits des femmes, à leur dignité, à leur santé et à leur vie…

 

Ici comme dans le foyer familial, sans auteur, c’est à dire ici sans acheteur d’acte sexuel il n’y a plus de violence, plus de proxénétisme, plus de traite à des fins d’exploitation sexuelle.

 

Aider les « hommes violents » à maitriser leur comportement est un bon programme mais il ne faudrait pas pour autant oublier que nos sociétés patriarcales sont à l’origine des violences envers les femmes.

 

La loi est là pour punir les auteurs de violences et aussi pour éduquer les enfants à maitriser leurs frustrations et à l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle doit être appliquée.

 

 

Ci-dessous, la vidéo publiée sur les médias sociaux ce samedi 25 novembre :