La santé des personnes prostituées a longtemps et est encore souvent abordée par le seul biais des infections sexuellement transmissibles.
Le référentiel national des actions de réduction des risques en direction des personnes prostituées du 02 mars 2017 élargit beaucoup cette approche puisqu’il vise à prévenir les dommages sanitaires, psychologiques et sociaux résultant des situations prostitutionnelles.
Pourtant on peut s’interroger sur le positionnement de la prévention des violences en 15e position dans le texte quand les violences vécues sont le principal danger, le plus grave et celui qui atteint toutes les personnes en situation de prostitution.
Les personnes prostituées sont en très grande majorité des femmes ou des filles, très souvent étrangères, et les autres personnes, hommes ou trans victimes du système prostitutionnel sont aussi en situation de dominé·es.
Leurs agresseurs sont connus, ce sont les hommes dans l’immense majorité des cas, acheteurs d’actes sexuels, proxénètes et trafiquants.
Dans ce document sont rapportés les résultats d’études faites sur la santé des personnes prostituées en France et à l’étranger.
Elles mettent en lumière les effets de la violence, et plus particulièrement ceux des violences sexuelles.
Toutes confirment ce qui est affirmé par l’Organisation Mondiale de la Santé, à savoir que les violences sexuelles ont pour conséquences des atteintes très graves de la santé psychique, physique et sexuelle des personnes qui les subissent et qu’elles sont un problème de santé publique de premier ordre.